Depuis plusieurs années, les écarts de richesse ne cessent de se creuser. En France, 10 % des ménages possèdent plus de 50 % du patrimoine total. L’inflation, la spéculation immobilière et les avantages fiscaux des plus riches renforcent ce déséquilibre. Pendant ce temps, les classes moyennes s’endettent, et les plus modestes peinent à épargner. Cette concentration extrême du capital menace la cohésion sociale. Elle alimente le ressentiment, affaiblit la mobilité sociale, et remet en cause le contrat républicain. Plus grave encore, les enfants des familles les plus aisées démarrent avec une avance quasi insurmontable. L’école ne suffit plus à corriger ces déséquilibres. Les politiques publiques peinent à inverser la tendance. Pourtant, des pistes existent : réforme de la fiscalité, taxation accrue des successions, soutien à l’épargne populaire. Mais le débat reste sensible. Faut-il toucher à l’héritage ? Peut-on redistribuer sans pénaliser l’initiative ? La réponse engage notre avenir commun.